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Louis on the road
21 septembre 2009

Au bout du chemin, Kathmandu

Je saute dans un bus de nuit vers le nord, vers la frontière népalaise ; arrivé juste à la fin de la nuit, je passerai la ligne dans des conditions quelque peu dantesques, des officiers d'immigration à réveiller des deux côtés, de l'un m'apposant l'exit stamp, les yeux à demi clos ; de l'autre, pour se venger d'avoir été tiré de sa confortable moustiquaire, imposant à mon passeport et son malheureux détenteur un interrogatoire en règle, qui prend fin en même temps et de la même manière que le lever du soleil, brutalement. Délesté de $40, je m'en tire néanmoins avec le droit de rester au Népal trente jours. Je fête cela avec un plat de chowmein (spaghetti chinois) en guise de petit-déjeuner (il n'y a vraiment qu'en Asie que je puisse envisager mon avenir culinaire). Il faudra bien cela pour la journée de bus nécessaire pour joindre la capitale, Kathmandu, dont les abords sont constamment engorgés. Taxi, hôtel miteux, vous connaissez la suite.

Le lendemain, ça bouge ! En matinée, je réussis l'exploit de me perdre quelques heures, à deux ou trois dizaines de mètres du quartier pourtant ultra-touristique de Thamel. Qu'à cela ne tienne, déniché chez un bouquiniste à l'écart, un Lonely Planet du Népal me sauvera la mise, et la journée. Il m'indique rapidement le siège de l'association bouddhiste dont je veux suivre les cours : le Vipassana. C'est une retraite d'une dizaine de jours, à base de méditation individuelle et collective, régie par des règles assez strictes (la règle du silence entre autres, ne pas prononcer un mot). Pouf, complet pour les deux prochains mois. Vraiment très déçu.

Décision, action : je fonce aux bureaux de l'ACAP, Annapurna Conservation Atruc Project, me procurer le permis nécessaire pour le trek qui remplacera la retraite bouddhiste : le tour des Annapurnas... Je photocopie les trois double-pages correspondantes du Lonely Planet (pour ne pas avoir à emporter le bouquin entier), je laisse quasiment tout le contenu de mon sac en consigne à l'hôtel, et je prends le lendemain le bus, muni (j'exagère à peine) uniquement de ma brosse à dents et d'un Soljénitsyne (auteur russe).

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