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Louis on the road
15 novembre 2009

Asie Sud-Est, a fond la caisse!

De leau a coule sous les ponts, des roues sur le bitume, des baskets sur les sentiers...

Que sest-il passe depuis le Nepal? Calcutta, bien sur, ou jai rencontre quelques voyageurs exceptionnels, tous francophones : Gauthier, parti de sa Normandie depuis un an et demi, ralliant Shanghai a pied ; Matthias, franco-allemand visant egalement l Inde par la terre mais ayant echoue pour des raisons de visa, avec qui javais auparavant trekke dans le Langtang et que jai par hasard retrouve a la gare de Siliguri (juste avant Calcutta) ; Lydie et Gabriel, couple-modele vadrouillant en Asie du Sud-Est durant dix mois, qui me donneront de precieux conseils et me refileront le Lonely Planet et un phrasebook (lexique) de la region dont ils nont desormais plus besoin.

Vol donc, low-cost de Calcutta a Bangkok etant donne qu il est quasiment impossible de penetrer en Birmanie (Myanmar) par la terre. Etant programme en matinee, je devais etre a laeroport a laube, pour lenregistrement. Etonnamment, dans une des villes les plus peuplees de l Inde (la deuxieme je crois, apres Bombay/Mumbai), aucun service de bus de nuit, et une soiree dadieu improvisee ma fait louper le dernier metro. Jai donc rallie le terminal a pied, une quinzaine de kilometres, dans la nuit indienne. En chemin : policiers ventripotents et somnolents a quelques carrefours, jeunes prostituees racolant les routiers (et les loulous), trottoirs parsemes de dizaines de familles endormies sur une simple paillasse, souvent nus, parfois se lovant les uns contre les autres. Jai parcouru quelques kilometres au clair de lune, leclairage public defaillant. Le seul endroit 'vivant' ou jai pu prendre un chai : une sortie d hopital. Un nuage de fumees de clopes, deux medecins visiblement desabuses, quelques taxis insomniaques, deux travestis 'au boulot'. Arrive au terminus du metro, cest presque laube ; il reste encore quelques kilometres avant laeroport. Au lieu de rembarrer violemment le jeune chauffeur qui me propose ses services, jessaie de discuter avec lui. Marie, deux gosses, bossant la nuit pour plus cher mais moins de clients, il na pas le choix, la bagnole netant pas sa propriete. Il me laisse mabriter dans sa caisse pour me proteger des moustiques assez agressifs lorsqu on ne marche plus. Je finis, plutot en forme, par du stop improvise. Cetait une drole de nuit, un au revoir a l Inde marquant, une douce invitation au retour...?

Arrive a Bangkok : mais... mais cest lOccident?? des trottoirs et routes sans aucun nid-de-poule, des buildings en veux-tu-en-voila, la derniere generation des telephones mobiles dans chaque main, l impression immaculee que donne le centre-ville. Seul le sourire des Thailandais me convainc que je suis bien en Asie du Sud-Est. Je fonce bien entendu a Khao San Road, la fameuse 'Mecque des backpackers', qui me repugne de suite. Bars et happy hours, agences de voyages, cafes et restaus a loccidentale, ca sent le ghetto a touristes. Je me trouve une chambre 'cellule de prison' assez rapidement dans une guesthouse alentour. Je meloigne vite de Khao et une Thailande differente sexprime rapidement, dont le calme, la discretion tranchant avec l Inde extravertie et desordonnee me seduisent.

Je ne reste toutefois pas longtemps dans ce pays : accessible facilement depuis la France (Paris-Bangkok a des prix sacrifies), je prefere decouvrir des terres moins accessibles ; direction donc vers la frontiere thai-laotienne, ou je me fais avaler ma carte de credit par un distributeur de billets, en week-end bien entendu. Le probleme regle, je penetre au Laos.

Le Laos... un pays de six millions de cigales en sandwich entre 60 millions de thais et 90 millions de Vietnamiens.

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