La ville au roi sur le lac

Et bien sûr, au moment où je préfère pour la première fois le train au bus, la gare m'apprend que ma rame est annulée ! (quoiqu'elle demeure au tableau d'affichage, curieux) La fameuse fiabilité des chemins de fer indiens s'effrite dans mon esprit. Je me rabats donc en catastrophe sur un bus de nuit pour Udaipur, l'une des destinations-phares du Rajasthan, Etat indien le plus fréquenté des touristes.

Et pour cause : bâtie autour d'un lac touché par la sécheresse mais tout récemment renfloué par de grandes pluies, elle offre un palais comme flottant au milieu de l'eau. Reconverti en hôtel de luxe, sa visite est impossible, mais comme souvent la vue extérieure est parfois préférable.

Photo la moins moche que j'ai pu prendre de lui

Curieusement, la ville est presque déserte. Il ne fait pourtant pas si chaud (enfin, pour l'Inde) ; les rares touristes se diluent aisément dans les rues. L'endroit le plus vivant reste les nombreux quais, ou plutôt escaliers donnant sur l'eau : les nombreux écoliers buissonniers s'y jettent avec force joie et cris, le lac et ses îles en fond.

Accompagné, je les aurais rejoints !

Udaipur ne se limite toutefois pas à son atout aquatique : outre de avenues entières de boutiques, c'est un jeu de repérer les nombreuses havelis (demeures) sublimes, et de me contenter de leurs façades finement ciselées.

Vache de garde (je ne rigole pas, cornes bien aiguisées !)

C'est un excellent endroit pour les romantiques, aux environs en outre bien fournis (palais mystérieusement situés pullulant), accessibles toutefois uniquement en taxi-journée. Le centre  lui-même a suffisamment à donner !

La seule rencontre intéressante de la journée sera sur un quai ombragé à l'écart, avec un vieil homme apparemment patron d'un des nombreux palaces du rivage. Loin de me tenter avec des offres de séjour rémunéré, il m'indique les bons coins où aller, dans les environs immédiats de la ville, aisément accessibles à pied. Il m'offre même de m'y emmener sur sa moto, mais le fait qu'il soit sur le quai justement pour faire des aller-retours en marchant, pour le cœur, me dissuade d'abréger Les battements du mien...

Km parcourus : 263

Argent dépensé : cinq euros