Leh Françaises

Une ville vous paraît tout de suite plus accueillante une fois qu'on s'y est déniché des compagnons. Je saisis l'occasion du passage des Français pour squatter la chambre des filles, et faire ainsi des coupes claires dans le budget. Contrairement à mes espérances, ce fut une nuit aussi inoubliable que placide !

Je goûte enfin à l'une des spécialités locales : un banana pancake pour le breakfast. J'enchaîne dans la matinée sur l'organisation des prochaines journées : les Israéliens d'hier ne se sont pas tournés les pouces et montent une courte expédition très prochainement, en jeep. Je saute sur l'occasion, et sur un des sièges disponibles : autant visiter seul ces régions peut s'avérer coûteux, autant la constitution de petits groupes offre, outre de gais compagnons (de préférence déjà testés et approuvés), de réelles possibilités de partage de jeep et de coût.

Planification enthousiaste

J'enchaîne sur un petit moment shopping en compagnie de Nelly, l'une des Françaises, journaliste alsacienne, qui m'encourage à faire des folies : pour un euro, un châle noir et blanc (à l'arabe) trouve une place dans mon sac, qui me protégera de la poussière, par endroits réellement envahissante dans cette région. (et, je m'en apercevrai plus tard, des gaz d'échappement !) Une manifestation tibétaine nous distraira, qui me rappellera mon éphémère engagement au moment du passage de la flamme olympique à Paris ! (LI-BER-TE-AU-TI-BET !)

Et un peuple sans terre de plus, un...

En songeant à ma cantine tibétaine de la Contrescarpe dans laquelle j'emmenais famille et amis, je me dirige cette fois vers une petite rue, où m'attend la bande d'Adeline et... mes premiers momos : ces raviolis tibétains à la vapeur ! De forme et de « fourrure » (fourrés) différentes, la comparaison gustative avec Paris est aisément soutenue ! (sans parler du rapport qualité/prix) Je regrette juste que, « veg » oblige, la viande ne figure pas sur le menu, honorablement remplacée toutefois par le fromage. J'apprendrai par la suite que les vrais momos ne se conçoivent que « veg ».

Je me résigne à une bonne demi-heure de queue sans ombre, prix de l'accès au seul distributeur de billets de la ville. Je savoure le fait de retirer quelques milliers de roupies, et je suis de suite Adeline, qui sort tout alanguie de son massage intégral (c'est le moment d'en profiter !) vers d'agréables jardins en plein air où siroter des lassis parfumés et un « Hello the Queen », gâteau composé de fruits, de glace et de crumble. Nous passons un agréable moment à parler de passé et à évoquer l'avenir tout en profitant du présent, pics himalayens en toile de fond.

L'Himalaya illuminé par une Française

Km parcourus : 0, ultime journée d'acclimatation

Euros dépensés : six