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Louis on the road
5 juillet 2009

Environnementalement vôtre

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Alliance franco-américaine


Ce matin, constitution d'une team de choc : Katherine, douce et rouquine new-yorkaise ; Michael, sportif Angelino (LA, Californie), les deux Américains avec qui je suis venu de Pétra ; ainsi qu'Antoine, un jeune et solide élève-ingénieur Nantais, rencontré à l'AJ. Nous avons loué une caisse tous ensemble, et sommes partis sur les chapeaux de roue, sur des highways agréablement asphaltées (par rapport aux autres pays de la région !).

En premier lieu, Palestine occupée : Jéricho. Des banderoles, "We will return", des slogans, le ressentiment à l'égard du grand voisin est très palpable. Un facétieux boulanger m'a offert un pain tout frais émoulu du tapis roulant ; piège : le petit pain rond (contenant de tant de sandwiches) m'a brûlé les mains quelques bonnes minutes, m'obligeant à jongler ! Toute l'équipe s'est gaussée malicieusement. A noter que ces items sont produits en quantités prodigieuses : regroupés en tas de dix, ils sont soigneusement empaquetés et emportés par les clients qui ne cessent de se succéder. Par habitant, j'estime la consommation de pain supérieure de cinq à dix fois à celle des Français.

En traquant Bethléem, nous avons fait la connaissance du fameux Mur, le mur de la honte, qui sépare les territoires palestiniens d'Israël (Jérusalem est incluse dans cette dernière). Ce n'est pas un mur de briques, bien entretenu, d'où surgissent des miradors à chaque cent mètres : c'est une vulgaire coulée de béton grise, haute de cinq mètres, symbole du revers de la médaille religieuse et des extrémités auxquelles peuvent arriver les hommes pour se séparer.
(à noter que ce sont leurs traditionnels alliés Américains qui les ont inspirés : même genre de mur pour la frontière mexicaine)


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Les Arabes en profitent pour canaliser leur haine

Que Dieu (ou Allah) nous pardonne, l'étape suivante ne fut pas labellisée "routard" ! Nous nous sommes en effet offerts, pour quatre modestes euros, l'accès à une plage privée de... la mer Morte !  Déjà, une eau incroyablement chaude, surtout en tenant compte de la température ambiante, nous accueille ; nous avons ensuite pu littéralement flotter sur l'eau, évoluer sans effort en dorsal, en ventral, plonger sans y parvenir ; sensation étonnante que celle de juste léviter, bras et jambes écartées... cela ne risque pas d'arranger ma légère aversion pour les mers et océans "normaux", où il faut déployer d'incroyables difficultés ne serait-ce que pour garder la tête hors de l'eau !
Découvrant une sorte de terre glaise en fond de mer, nous nous sommes adonnés au tartinage de boue. Lors de ce nutellage, je me suis éraflé le flanc avec un gravier : inutile de vous dire mon douloromètre, avec le degré de salinité ambiant ! D'ailleurs, lorsque je sortais une main de l'eau, elle séchait quasi instantanément, laissant une fine couche blanche sur le derme.


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Kama-Sutra, psaume 27 : la position du nageur endormi


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Recouvert de Nutella, une femme voudra-t-elle enfin de moi ?

Quoi qu'on en dise, se poser une après-midi dans un lieu de ce genre, après quelques semaines de désert, de poussière, de changements quotidiens d'auberges, de battages de pavés (aussi saints et anciens soient-ils) change l'esprit ; sauf qu'on se sent encore plus sale en sortant de la mer Morte qu'en y, euh, plongeant ! La faute au responsable du flottage, le sel... Encore heureux que des douches à volonté soient disponibles !

Une fois bien salés, bien boueux, bien dorés, nous nous dirigeons vers la prochaine étape : Massada, forteresse du désert, d'où il paraît qu'il est sublime d'assister au lever du soleil. Mauvaise surprise, l'AJ sur les lieux impose des prix scandaleusement élevés (24 euros la nuit, à comparer aux 3 euros de Pétra). Ma décision est vite prise : dodo dans la bagnole. (ce qui ne fut pas une dure épreuve avec la chaleur du désert et le cuir de la Peugeot)

Galette dévorée : trente-cinq euros

Kilomètres parcourus : deux cents

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