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Louis on the road
24 juin 2009

Chauffés à blanc

Une fois à Pamukkale au terme d'un court trajet de bus (de trois heures, on relativise maintenant), nous négocions notre prochain billet comme des marchands de tapis et obtenons une réduction d'un quart sur notre prochaine destination. Ce détail réglé, nous nous dirigeons rapidement vers la curiosité locale. Nous nous attendions à une simple coulée blanche, au sommet de laquelle trônerait une immense piscine à peine chauffée, pratiquant la discrimination financière pour ses prétendants.

La réalité se révéla tout autre : à notre grand bonheur, nous réussîmes à resquiller l'entrée principale, sauvant ainsi une dizaine d'euros chacun. Le premier bassin d'eau chaude se présente vite ; émerveillés, et ne comprenant pas pourquoi les autres l'ignoraient purement et simplement en le contournant, nous y plongeâmes la tête la première ; enfin, façon de parler, ayant plutôt affaire à une pataugeoire. Le fond, composé normalement de graviers, est adouci par une sorte d'argile blanche.

 

Premi_re_immersion

Baptême de Louis-Christ

 

En continuant la grimpette, nous nous rendons compte que ce n'est pas la seule mare de baignade, loin de là : ici des Nordiquettes jouant les starlettes pornos, là une famille turque s'aspergeant généreusement, ou encore un gros pépère stambouliote qui s'offre une cure d'argile en la tartinant sur tout son corps. Quasi toute la cohorte s'est mise en maillot de bain, sans serviette : on sèche si rapidement sous cette douce chaleur complétée par une légère brise ! Aucun employé sur le chemin, aucun policier, on se sent libres de s'ébattre dans ce lieu magnifique.

Précision : bien que l'eau s'écoule naturellement, de légers murets de béton ont été édifiés, pour former une suite de « piscines à totos » (dixit Pab), l'une sous l'autre, en vases communicants. Les bassins naturels ont été préservés, pour ralentir leur érosion ; toutefois, déjouant l'attention de vigiles plus occupés à leur partie de backgammon qu'à épier du coin de l'œil les poitrines d'infidèles, je parvins à profiter de l'un de ces miracles de la nature.

 

De_bassin_en_bassin

De bassin en bassin (observez bien le plus bas)

 

Au sommet, ce n'est pas terminé : outre une vue agréable, Hiérapolis nous attend : complexe antique, et regroupement de vieilles ruines à la Ephèse, nous déambulons de site en site, n'hésitant pas à couper à travers champs, provoquant les chardons qui se vengent sur nos mollets sans défense. La nature de primate de Pablo reprenant le dessus, votre serviteur a droit à quelques acrobaties en primeur :

 

Ch_telain_pr_caire

Châtelain précaire sous un vent déchaîné

 

Hi_rapo

Hiérapo... Pablo !

 

Pablo_Gladiator_RRrroowww

Pablo Gladiator

 

Ces distractions ne nous empêchent pas d'apprécier Hiéra (notamment son colisée aux marches particulièrement escarpées), simplement au lendemain d'Ephèse et de ses considérables restes, nous avouons penser plus à prolonger notre cure thermale. Pourquoi s'en priver ?

Dur_dur_d__tre_toto

Dur, dur la vie de routard

Hop, sitôt l'après-midi terminée et trois pide englouties (nous ferons prochainement un point sur la gastronomie turque) en prévision du bus de nuit qui nous emmène directement en Cappadoce, nous sympathisons de nouveau avec quelques passagers, notamment de jeunes et jolies Turques qui malheureusement descendent avant nous.

Galette bâfrée : quatre euros chacun (plus 13 euros de bus pour 700 km)

Bornes comptées : 940 km

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